« Invictus : une alliance entre la politique et le sport »

Du film à l’écrit : trois lycéens du lycée La Martinière Duchère vous présentent leur regard sur Invictus, film de Clint Eastwood (2009).

 

Ces écrits ont été réalisés dans le cadre d’un groupe hebdomadaire, conduit par deux orthophonistes du SSEFS Recteur Louis.
Ce travail s’est déroulé selon plusieurs étapes. Le choix de ce film est venu des jeunes. Tout d’abord, nous l’avons visionné, en version française sous-titrée, avec un découpage en différentes « séquences », pour en effectuer une analyse : la compréhension du contexte géo-politique, une recherche de l’implicite, des précisions lexicales…. Dans un deuxième temps, chacun a rédigé un article sur un aspect particulier, en rapport avec le film, écrit qui a été approfondi, et enrichi. En dernier lieu, chaque jeune en a fait une présentation orale, avec une attention portée sur la parole et ses différentes composantes (débit/pauses/intonations/articulation) ainsi que des éléments non-verbaux de communication (position, posture, regard,…).
Selon ces lycéens, cette démarche de longue haleine leur a permis d’élargir leur culture générale, de découvrir des subtilités, de prendre du recul… ». Finalement,  ça valait le coup !  » conclut l’un d’eux.

 

Invictus

Auteur : Hadley Paul Garland – Flickr

Les Montagnes Russes en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud, comme son nom l’indique, se situe sur la côte sud africaine.

Colonisé par les Anglais il y a quelques siècles, le pays était victime de l’Apartheid : la séparation entre les noirs et les blancs. Le pays était séparé dans tout les milieux, par exemple dans le domaine économique, les blancs vivaient dans de beaux quartiers alors que les noirs vivaient dans les bidonvilles, les « townships » .De même au niveau du sport , les blancs jouaient au rugby qui est le sport national en Grande-Bretagne sur de beaux terrains à l’allure neuve, bien aménagé alors que les noirs jouaient au foot sur des terrains vague.

Avant la libération de Nelson Mandela, le président de l’Afrique du Sud était Frederick Willem de Klerk. Suite à la libération de Madiba ( Mandela ) qui était en prison depuis 27 ans, des élections présidentielles démocratiques ont eu lieu. Mandela est élu président en 1994 avec pour but de mettre fin à l’Apartheid. Pour cela il utilisa le rugby, plus précisément la coupe du monde de rugby afin d’unir les noirs et les blancs dans un seul et même espoir : gagner la coupe.

La coupe du monde fut donc très importante. Plus l’équipe Sud africaine les «Springboks» se rapprochaient de la finale, plus l’enjeu devenait important. Ainsi les blancs et les noirs étaient amenés à vivre une sensation commune.

Après avoir gagné la demi-final contre la France, ils affrontèrent les Alls Black (équipe de Nouvelle Zélande) en finale. Lors de la cérémonie d’ouverture du jeu, Les Springboks chantèrent l’Hymne national des blancs et celui des noirs sud africains. Ceci marqua très fermement un début de rupture avec l’Apartheid.

Les «Boks» gagnèrent contre les News Zélandais et remportèrent la coupe du monde.

Noirs comme Blancs, partagèrent l’immense fierté du pays et de la victoire mondiale.

Cette victoire a pu réduire considérablement l’Apartheid, cependant tant de haine ne s’oublie pas si facilement. Actuellement sur les 52 millions de Sud-Africains, 80% sont noirs, 18% sont blancs et métisses et 2% sont Indiens et Asiatiques. Le pays a des difficultés économiques, la situation des noirs ne s’est pas améliorée, en 2011 un quart de la population ne mangeait pas à sa faim.

De plus, un phénomène tabou est apparu : le racisme anti-blanc. Il symbolise l’échec du pays qui cherchait à se détacher de l’Apartheid. En 2005, 20% des sud africains blancs ont quitté le pays, la plupart était des jeunes entre 20 et 25 ans ne trouvant pas de travail à cause de la discrimination positive (étant Blancs, on ne leur donnera pas de travail s’ils sont mis en concurrence avec un candidat non-blanc). En outre, au moins 3000 Bidonvilles, blancs ceux-ci, ont fait leur apparition, les conditions de vie y sont déplorables, et l’État ne fait rien pour aider. Concernant l’hymne, les blancs et les noirs ne chantent pas le même lors de la journée de la réconciliation. Ainsi, ils fêtent la « fin » de la ségrégation chacun de leur côté, ce qui marque un gros contraste avec la finale de la coupe du monde de rugby en 1995.

En voulant effacer les traces de l’Apartheid, les autorités sud-africaines ont créé un Apartheid inversé. Les Noirs voient cela comme la justice alors que les Blancs le prennent comme une injustice. Finalement, les choses ont-elles vraiment changé ?

Dimitri, terminale S.

 

 

Nelson MANDELA

Nelson MANDELA est né le 18 Juillet 1918. Il fut emprisonné 27 ans au travail forcé. En 1993, il obtient le prix Nobel de la paix. Un an plus tard il devient président de la République d’Afrique du Sud. Il mourra le 5 Décembre 2013 à l’âge de 95 ans.

Durant sa présidence, il a pour objectif majeur de réunifier les noirs et les blancs et de mettre fin à la ségrégation. Pour cela, il s’est impliqué dans la coupe du monde de rugby en faisant confiance à François Pienaar, capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud. Malgré les difficultés durant cette compétition, elle finit par arriver en finale et parvient même à battre les All-Black qui ont un joueur puissant qui s’appelle Lomu. Il faut savoir que les blancs étaient très attachés au rugby tandis que les noirs détestaient ce sport. Nelson Mandela assista à plusieurs matchs de son pays mais pas à celui de la demi-finale contre la France comme montré dans le film. C’est même lors de la finale que les joueurs chantent le nouvel hymne national qui réunit cinq langues de plusieurs communautés.

Quoiqu’ il fût détenu très longtemps , l’ancien président reste tout de même pacifique. Pour lui, il n’est pas question de vengeance. Il est également capable de communiquer facilement et aussi d’être à l’écoute des habitants. Dans le film, face aux menaces, il reste toujours courageux.

Nelson Mandela s’est engagé dans cette coupe du monde de rugby 1995 dans le but de réunir noirs et blancs à travers le sport.

Il devint une figure majeure de l’égalité des Hommes dans le monde.

Lucas, première S.

 

François Pienaar capitaine de l’équipe de rugby des Springboks

François Pienaar est le capitaine de l’équipe de rugby de l’Afrique du Sud, les Springboks, il est issu d’une famille blanche de l’Afrique du Sud. Son père n’est pas très ouvert par rapport à la population noire : dans le film, son personnage représente la communauté blanche et tout comme lui, elle va changer progressivement de mentalité. La société noire fera de même. Sa mère, et sa fiancée sont plus pacifiques et tolérantes.

François Pienaar est déterminé, il sait que son équipe peut gagner le tournoi de rugby. L’emblème des Springboks est une antilope et une fleur. Au tout début du film ils ne sont pas très forts et sont convaincus qu’ils vont perdre la coupe. Mais cela n’était pas le cas dans la réalité car le film a changé quelques paramètres.

Dans sa façon de travailler en tant que capitaine, il montre l’exemple à son équipe pour travailler ensemble et gagner.

Avant de rencontrer Mandela, François Pienaar pensait juste au sport mais après lui avoir rendu visite, il pris conscience que ce tournoi de rugby avait aussi une importance pour aider à unir les deux peuples. La mentalité de toute l’équipe changea également au fur et à mesure.

Ainsi, durant un entraînement, Nelson Mandela rendit visite en hélicoptère à l’équipe des Springboks, il donna au capitaine une enveloppe contenant un poème nommé  »Invictus »; et l’un des joueurs offrit sa casquette de l’équipe au président. C’est ce poème qui avait permis à Mandela de tenir toutes ces années (vingt-sept) en prison sans s’effondrer.

Ensuite, pendant le tournoi, lors d’une matinée, au lieu de continuer l’entraînement prévu, l’emploi du temps de l’équipe fut changé pour aller dans la prison où Mandela a passé vingt-sept ans de sa vie. Lors de la visite, François se souvint des vers du poème et il réalisa que les conditions de vie y étaient atroces (les travaux forcés, la taille très réduite de sa cellule, etc) .

Finalement, l’équipe a su triompher des All-Blacks et remporter la coupe.

Et ces liens de François Piennar avec Nelson Mandela furent décisifs et marquants pour lui.

Martin, seconde.

 

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