Hiver 2023. À notre demande, Cyril, un complice de l’association de programmation documentaire À bientôt j’espère, nous a transmis plusieurs films courts à visionner. Notre idée : susciter le débat, la parole, à partir de l’image animée, si possible en lien avec les thèmes qui reviennent régulièrement lors des ateliers.

Parmi la sélection qui nous est parvenue, se trouve le film Il Capo, de Yuri Ancarani. Ce film sans parole – mais pas sans bande-son – de 15 minutes suit les gestes d’un contremaître dans une carrière de marbre à Carrare en Italie. C’est un film sur le travail (sujet cher aux travailleur·ses de l’ESAT), les rapports entre humains et machines, l’environnement aussi (autre sujet qui revient régulièrement, comme on le voit ici). De plus, les carrières de marbre tissent un fil avec l’atelier marbrure, réalisé auparavant, qui lui même venait illustrer l’alchimie de la fabrication de la bière, sujet d’un entretien qui figure dans le journal. Tout s’enchâsse…

Nous demandons l’autorisation de projeter Il Capo à Yuri Ancarani, qui nous l’accorde.

La projection a lieu dans un espace sans fenêtre : l’une des salles de stockage de l’ESAT. Plusieurs groupes constitués de six personnes voient le film à tour de rôle. Puis nous rejoignent dans « notre » salle pour en discuter, autour de quelques questions : qu’est-ce que j’ai compris ; qu’est-ce que je n’ai pas compris ; qu’est-ce que ça m’a fait ; qu’est-ce que je retiens le plus…

La somme des ces opinions et émotions se trouve dans Le Chat sauvage !