Journal Le Chat Sauvage

Atelier 6 : manipuler des fanzines pour ouvrir ses horizons graphiques avec Fanzine Camping

Cette première semaine, nous accueillons une invitée qui arrive en train depuis Paris : Émilie Mouquet, du projet Fanzine Camping.

Fanzine Camping est une collection de 500 fanzines fabriqués par des enfants, rassemblés en 2015 et 2026 à l’occasion de deux festivals. Émilie en a apporté une vingtaine à l’ESAT, qu’elle nous présente et qu’on manipule ensuite. L’idée est de découvrir des esthétiques atypiques et des manières de fabriquer des imprimés différentes des livres et des journaux classiques. Peut-être que certains influenceront Le Chat sauvage ?

Nous mettons à profit l’initiation à l’interview pour interviewer et enregistrer Émilie : le résultat sera publié dans Le Chat Sauvage.

En voici un extrait :

« Bonjour Emilie, c’est quoi Fanzine camping ?

C’est une collection de fanzines fabriqués par des enfants, qu’on a rassemblés en 2015 et 2016 à l’occasion de deux festivals. Il doit y en avoir environ 500 en tout. Je n’en ai ramené qu’une toute petite partie à l’Esat, une trentaine. Je venais en train depuis Paris donc je ne pouvais pas tout prendre.

C’est quoi un fanzine ?

C’est un petit livre qu’on a fait soi-même ou avec des ami·es, avec le matériel qu’on a pu trouver par exemple des photos, du papier de couleur, des gommettes…ou une technique qu’on maîtrise : le dessin, le tampon, la sérigraphie… Ça parle de quelque chose qu’on aime bien : un sport, un pays, un animal, de la musique, du cinéma. On peut aussi parler de soi-même, comme un journal intime.

Le projet Fanzine camping, il est né où ?

Il est né à Lyon. Mais tous les fanzines de la collection ne viennent pas de Lyon. Ils viennent de partout en France et même de plus loin ! Il y en a qui viennent du Canada, et aussi quelques-uns d’Italie. Ces fanzines ne sont pas exposés dans les bibliothèques car ils ne ressemblent pas du tout aux livres classiques qui se trouvent dans les bibliothèques. C’est pourquoi on les a montrés dans des festivals qu’on a organisé dans une école de Lyon.

En fait, il faudrait créer une bibliothèque rien que pour ça !

Eh bien justement, ça existe. À Poitiers par exemple, il y a une fanzinothèque qui rassemble que des livres qui ne sont pas ordinaires.

On pourra leur envoyer notre journal ! Comment avez-vous fait pour rassembler tous ces fanzines qui viennent de loin ?

Nous avons partagé un appel à fanzines grâce à des affiches et des tracts qu’on a déposé dans Lyon et dans toutes les villes où on connaissait quelqu’un ou lorsqu’on voyageait. Mais aussi sur facebook.

À quoi ressemblait les deux festivals que vous avez fait ?

C’était la fête ! Toutes les personnes qui organisaient pouvaient proposer une activité pour fabriquer un fanzine, des badges, pour dessiner, imprimer…Il y avait aussi des jeux, des spectacles, des concerts, des stands de nourriture. Et bien sûr une exposition avec tous les fanzines reçus, et des stands pour vendre ou acheter des fanzines.

Aujourd’hui, que devient la collection de Fanzine camping ? Où peut-on la voir ?

La collection de fanzines est un peu éparpillée chez plusieurs personnes qui ont participé aux festivals, mais elle a été présentée plusieurs fois pour d’autres évènements autour du fanzine. Par exemple à la bibliothèque de Villeurbanne, à côté de Lyon, dans une bibliothèque à Paris, dans un centre d’art à Nantes, dans le département de la Vienne, à l’occasion d’ateliers avec des enfants…et maintenant à l’Esat de Faverges ! »

La suite à découvrir dans le journal papier !!