Nous voici déjà au moins novembre, de retour à l’ESAT pour deux jours d’ateliers. Nous dédions la matinée du mercredi à la future rubrique « coup de gueule ». Comme à notre habitude, nous travaillons en petits groupes de quatre ou cinq personnes, qui changent toutes les heures environ. L’idée, ici, est de susciter la prise de parole quant à quelque chose qui nous déplait, en essayant de mobiliser différentes émotions (la colère, l’injustice, la révolte…) et en essayant – quand c’est possible – d’imaginer comment faire bouger les choses. Pour ce faire, nous nous aidons d’un petit jeu.
Il s’agit dans un premier temps de tirer au dé l’une des 6 amorces suivantes :
- S’il y a bien quelque chose qui me met en colère, c’est…
- Je trouve ça injuste quand….
- Je suis révolté·e par…
- J’aimerais qu’une chose change =
- Ça me fait mal au ventre quand…
- Si j’avais le pouvoir de tout transformer, je….
Puis l’on choisit au hasard une sphère (qui se trouve face retournée) à laquelle appliquer notre amorce : intime ; travail ; planète ; actualité.
Au final, de riches discussions sur des aspects très divers : problème de voisinage, réchauffement climatique, discrimination des personnes handicapées, envie de mieux gagner sa vie…
Plutôt que d’en faire la liste exhaustive dans Le Chat sauvage, nous nous (Diane + Julia) saisissons de certains sujets de mécontentement pour alimenter de futurs ateliers d’expression ou d’éducation aux médias. Les questions liées au réchauffement climatique apparaîtront par exemple dans le travail collectif sur la fin de la station de Ski La Sambuy, tandis que les discriminations dont souffrent les personnes handicapées trouveront un écho dans les séances dédiées aux archives des luttes de ces dernières. Mais avant cela, c’est au travers des « potions qui donnent de la force » que la rubrique « coup de gueule » se traduira, tout en émancipation !