Maintenant que la phase d’ateliers collectifs est achevée à l’ESAT, commence la formalisation du contenu qui apparaîtra dans le journal. Nous avons fait le choix de nous (Diane + Julia) en charger, en assumant que le journal constituerait un morceau choisi des ateliers réalisés en collectif, et qu’il semblait difficile de transmettre les compétences requises en matière d’écriture et de réalisation de maquette dans le temps imparti.
Après avoir manipulé différents formats de journaux avec les travailleur·ses de l’ESAT tout au long du projet, nous avons choisi de restituer la matière sur un grand format (broadsheet) afin de faciliter sa prise en main, d’utiliser une police de caractère en grand format, et de mettre en valeur de nombreuses images. Nous choisissons également le nombre de pages du journal : 24.
Ces choix constituent une étape fondamentale car ils déterminent le nombre et la taille des sujets (textes et images) qui pourront apparaître dans le journal.
Maintenant que nous disposons de tous les matériaux issus des ateliers et du nombre de pages du journal, nous réfléchissons à leur agencement dans le journal en réalisant un chemin de fer sous la forme de tableau excel. Il nous faut réfléchir en termes d’équilibre entre les textes et les images, mais aussi entre les différents types de textes et les différents formats de texte (court, moyen, long). Il nous faut aussi disposer, dans le chemin de fer, les « classiques » d’un journal (édito, sommaire, ourse).
C’est maintenant le moment d’élaborer toute la matière textuelle, qui remplira la maquette aux côtés des images : retranscription et éditions des entretiens, mise en écriture des dispositifs d’expression orale et des notes prises au fur et à mesure des ateliers, élaboration des chapeaux, des lexiques, de l’ourse, du sommaire, des échos entre articles…
C’est aussi le moment où les images qui apparaîtront dans le journal sont sélectionnées : certaines alimenteront des portfolios (soit une succession d’images), d’autres viendront illustrer des articles, d’autres encore serviront de matière à la maquette. Nous faisons également le choix de faire apparaître, avec presque chaque article, une vignette montrant les participant·es en plein atelier, afin de visibiliser le processus qui a mené au journal.
Cette étape correspond à un travail d’édition, dans le sens où il s’agit de préparer les textes et les images en vue de leur publication. Mais avant cela, cette matière doit être maquettée.