Rendez-vous était donné ce mercredi 8 septembre après-midi à des jeunes des Appartements de soutien de Faverges, du Sessad de Tullins et de l’ESAT des Ateliers du Plantau. Direction le tiers-lieu numérique de St Marcellin, en Isère (38), avec au programme : découverte de la micro-folie et de son fablab.
Une micro-folie…… kesako ?
C’est une sorte de « musée numérique », dont le dispositif est coordonné et soutenu par la Villette à Paris. Elle vise à offrir à tous et sur un maximum de territoires, y compris là où les équipements culturels se font rares, un espace de partage autour d’œuvres culturelles et un lieu où développer sa pratique numérique.
Concrètement, comment s’est passé l’après-midi ?
Les jeunes des appartements de soutien de Faverges, en Haute Savoie, sont venus partager avec nous le fruit de leur travail cette année : la réalisation de trois courts-métrages, basés sur des textes de Victor Hugo. Après le visionnage des films et de son making-off, sont venus le temps des questions : qu’ont-il aimé, moins aimé, où étaient les lieux de tournage ou encore … le projet a-t-il fait naître des vocations ? En tout cas, on a pu entendre dans le public enthousiaste une approbation collective pour l’inscription au festival de Cannes !
Après le temps de visionnage, place à la découverte avec la deuxième partie de l’après-midi : l’atelier fablab
Un fablab… c’est quoi ?
Fablab ou « laboratoire de fabrication », c’est un espace mettant à disposition tout un équipement pour réaliser librement ou de manière accompagnée des projets innovants et créatifs. Les participants de Faverges ayant eu l’occasion d’expérimenter le fablab de la micro-folie de leur ville, ils ont partagé avec nous leur expérience face à ces curieux outils que sont les stylos 3D, la découpeuse papier ou encore la scie à champ tourné… Avec l’assurance que tout le monde, malgré l’aspect impressionnant des machines, était encore pourvu de ses dix doigts !
Nous sommes donc montés découvrir l’atelier, accompagnés par le directeur du tiers-lieu numérique et la médiatrice du fablab.
L’imprimante 3D a suscité la curiosité de tous, surtout avec la démonstration lancée pour l’occasion. De quoi frustrer certains, car l’impression d’un petit objet est extrêmement longue et minutieuse : plus de dix heures pour notre petite pièce de dix centimètres de long !
En attendant, petits et grands ont zieuté le fonctionnement hypnotisant de la machine, mais aussi découvert le logiciel assez simple et gratuit qui commande l’imprimante. Sur une table, une multitude de petits objets plastiques nés des ateliers successifs.
Sur d’autres tables, une multitude d’activités pratiques et numériques : créations d’autocollants à imprimer, d’impression textile sur des t-shirts, ou de petites clés USB personnalisables.
Pour clore l’après-midi, et sur demande de son public conquis, les jeunes de Faverges ont dédicacé l’affiche de leur film.
En bilan de ce rendez-vous : de beaux échanges entre participants, une irrépressible envie de rester « bidouiller » au fablab (des ateliers d’ors et déjà programmés pour l’ESAT !) , et un engouement autour du projet cinématographique réalisé en lien avec la micro-folie : une piste qui va peut-être essaimer auprès d’autres établissements, qui sait…
« De notre côté, les usagers sont ravis
d’avoir pu présenter leur film et découvrir
de nouveaux outils au fablab, avec déjà de
nouvelles idées de projet à faire avec la
micro-folie de Faverges qui va investir
dans ces outils. »
Edith Pecheur, responsable de site et référente culture aux Appartements de soutien de Faverges